Mafiore

ateliers d'écriture, collages, badges, slam poésie et puis qu'advienne la vie…

Tous mes étés

Mes étés se suivent mais ne se ressemblent pas. Ils se rassemblent en moi. Mes étés c’est tous mes amours, tous mes fous rires, tous mes souvenirs. Mes étés c’est toujours le sable sous les pieds, c’est dormir au soleil, devenir le soleil, absorber cette lumière. Mes étés c’est la mer, partout, les vagues qui m’appellent, le vent qui me fouette, me happe, me hante. Mes étés c’est voilier, chavirer, se relever, boire, trop boire, oublier, naviguer, nager, plonger dans l’eau salée, s’évader, s’échapper, y croire. La lueur de l’espoir de tous mes étés. S’évaporer dans l’eau glacée, avoir envie de ne pas remonter, de ne pas retourner, la terre loin, très loin, toute petite et moi si grande sur un voilier. Mes étés c’est rêver, imaginer, m’inventer des histoires de pirates et d’eau salée. Tous mes étés coups de soleil, mes étés bains de minuit, mes étés de folie.

L’été qui m’entête car rien ne m’arrête. Tous mes étés c’est liberté, sans me juger, sans me forcer, c’est rouler sans guidon, sans freins sans s’arrêter, toujours le vent sur mon visage. Tous mes étés les trains bondés, la chaleur sur les bords de routes, attendre le pouce levé, un sac à dos rempli de rêves et de projets. L’été tout est permis, l’été je peux idéaliser, me laisser aller à tout envisager. Tous mes étés renouveau, redépart, plein de gares, de moments, de visages, de regards. Mes étés alternant sentiment d’abandon et d’oubli, mes étés au bout de la nuit, mes étés bien remplis sans prévision sans intention. Juste s’ouvrir, s’offrir un instant de beauté. Tous mes étés sensations, amour joie et délectation. Mes étés poésie, dormir à l’ombre, lire au soleil, dormir le jour et lire la nuit. Tous mes étés écrire la vie, tous mes étés de toute ma vie écrire écrire écrire. Aux terrasses des cafés, sur la plage, en voyage, au marché, en voiture, en train, en avion, en voilier. Sur des papiers envolés sur des carnets perdus jamais rouverts jamais relus. Écrire puis oublier. L’été reviendra.

photo : Jeanne Gld

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